Vous êtes ici: La communauté Vie commune

La communauté monastique prend modèle sur l’Eglise primitive de Jérusalem où « tout était commun à tous » et où « la multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme » (Ac 4,32), participant tous au même Esprit d’amour répandu sur eux par le Christ ressuscité.
La Croix est au centre d’une telle vie. Le moine renonce à sa volonté propre pour se soumettre en toute liberté à son abbé, qui tient la place du Christ ; il apprend à se dévouer au service de ses frères et de se désapproprier de toutes choses. Il imite ainsi le Seigneur qui, par amour, s’est livré pour nous, se faisant obéissant jusqu’à la mort.

Mais en même temps, le monastère apparaît comme une anticipation de la cité céleste, où toutes les déchirures introduites par le péché seront réparées, et où le Christ sera tout en tous. Uni à ses frères dans la charité du Christ, le moine entre en participation de la joie intime de Dieu lui-même, dont la vie trinitaire est le principe et l’exemple de toute vie commune.
« Celui qui travaille doit parler ainsi de celui qui prie : Le trésor que mon frère acquiert m’appartient aussi puisqu’il m’est commun. De son côté celui qui prie doit dire de celui qui lit : Le profit qu’il tire de sa lecture m’enrichit moi aussi. Et celui qui travaille doit dire à son tour : le service que j’accomplis est à l’avantage de la communauté… De la sorte, la concorde, l’union, l’harmonie formeront entre eux le lien de la paix qui les soudera ensemble. Grâce à ces dispositions, ils pourront vivre dans la simplicité et la transparence mutuelle sous le regard bienveillant de Dieu » (Homélie du Pseudo-Macaire)